Washington menace de se retirer du processus de paix en Ukraine si aucun progrès n’est réalisé

Mis à jour le 18 avril 2025 à 9h56

Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que les États-Unis pourraient abandonner les efforts diplomatiques en Ukraine si les négociations ne produisent aucun résultat concret dans les prochains jours.

En marge d’une réunion de haut niveau à Paris réunissant Européens, Ukrainiens et Américains, le secrétaire d’État Marco Rubio a envoyé un message clair : la patience des États-Unis face à la lenteur des négociations pour la paix en Ukraine est en train de s’épuiser. S’exprimant à l’aéroport du Bourget, avant de quitter la capitale française, Rubio a laissé entendre que Washington pourrait « passer à autre chose », jugeant que les États-Unis avaient désormais « d’autres priorités ».

« Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non », a-t-il déclaré devant quelques journalistes. « Si ce n’est pas possible, nous devons passer à autre chose, car les États-Unis ont d’autres priorités », a-t-il insisté, en référence à l’agenda international de l’administration Trump, axé notamment sur la rivalité avec la Chine et la sécurité intérieure.

Ces propos ont été tenus au lendemain d’une réunion diplomatique tendue à Paris, où les efforts de coordination entre Européens, Ukrainiens et Américains n’ont débouché sur aucun engagement concret. À travers Marco Rubio, l’administration Trump semble vouloir préparer l’opinion à une désescalade diplomatique américaine sur le dossier ukrainien, près de trois mois après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Selon Rubio, le président Trump aurait déjà consacré 87 jours de son mandat à tenter de faire avancer les négociations. Une démarche présentée comme un effort intense et sans précédent, alors même que le président avait fixé une limite de 100 jours à ses émissaires pour aboutir à un accord de cessez-le-feu. Ce délai approche, et avec lui, la perspective d’un désengagement américain.

Sur le terrain, pourtant, les hostilités ne faiblissent pas. Entre le jeudi 17 avril et le vendredi 18 avril, plusieurs grandes villes ukrainiennes ont été ciblées par de nouvelles frappes russes, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités locales. Ces attaques, qui interviennent en plein effort diplomatique, rendent toute avancée encore plus difficile.

La menace d’un retrait américain du processus de paix inquiète les diplomates européens, qui redoutent un isolement de l’Ukraine face à Moscou. Pour Kiev, le soutien des États-Unis reste un levier essentiel, tant sur le plan militaire que politique. Un désengagement américain risquerait non seulement d’affaiblir les efforts de négociation, mais aussi de laisser le champ libre à Vladimir Poutine.

Dans les chancelleries européennes, l’heure est à la mobilisation pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Mais le message de Washington est désormais clair : sans avancées rapides, l’Ukraine pourrait perdre l’un de ses alliés les plus influents.

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