Libra : la cryptomonnaie soutenue par Milei s’effondre, plongeant des milliers d’Argentins dans la tourmente

Mis à jour le 19 février 2025 à 20h41

Le président argentin Javier Milei est au cœur d’une tourmente politique et économique après la promotion controversée d’une cryptomonnaie baptisée Libra. En l’espace de quelques heures, son effondrement soudain a provoqué des pertes estimées à près de 300 millions de dollars et soulevé des interrogations sur les responsables de cette crise.

Une promotion présidentielle aux conséquences dramatiques

Le scandale a éclaté lorsque Javier Milei a publiquement vanté les mérites du Libra sur ses réseaux sociaux et lors de discours officiels. Cette prise de position a créé un engouement immédiat, poussant des milliers d’investisseurs argentins à placer leur argent dans cette cryptomonnaie. Son cours a rapidement atteint près de quatre dollars par jeton, une valorisation spectaculaire qui s’est toutefois effondrée en quelques heures dans la nuit du 14 au 15 février.

Dès que Javier Milei a supprimé son message de promotion et pris ses distances avec le projet, la chute du Libra est devenue inéluctable. Le marché s’est affolé, entraînant une dépréciation massive qui a réduit la valeur du jeton à quelques centimes de dollar. Pour de nombreux investisseurs, cette baisse brutale a signifié la perte de leurs économies.

Un projet aux origines troubles

Derrière le Libra se trouve un jeune Américain se présentant comme un simple « conseiller » en cryptomonnaies. Son rôle exact dans le projet reste flou, mais plusieurs enquêtes journalistiques révèlent qu’il aurait joué un rôle central dans la mise en place de cette cryptomonnaie. Certains experts suspectent une opération de manipulation orchestrée, profitant de la popularité du président argentin pour doper artificiellement la demande avant un effondrement planifié.

Les régulateurs argentins et plusieurs groupes d’investisseurs déçus ont déjà déposé des plaintes, réclamant une enquête approfondie sur les liens entre Milei et les promoteurs du Libra. Les soupçons de fraude et de manipulation du marché sont au centre des discussions, alimentant la colère de l’opinion publique.

Milei se défend et rejette la responsabilité

Face à l’ampleur du scandale, Javier Milei a publiquement nié toute implication directe dans la gestion du Libra. Il a rejeté la faute sur des « sociétés privées » et sur des « personnes malintentionnées » ayant profité de la situation pour manipuler le marché. Ses détracteurs, eux, l’accusent d’avoir fait preuve de négligence en soutenant un actif hautement spéculatif sans s’assurer de sa viabilité.

Le gouvernement tente d’apaiser la colère des investisseurs en annonçant des mesures pour renforcer la régulation des cryptomonnaies dans le pays. Mais pour de nombreux Argentins, le mal est déjà fait. Cette crise a non seulement ébranlé la confiance dans le marché des actifs numériques, mais aussi terni l’image d’un président qui s’était présenté comme un chantre de la liberté économique.

Une affaire loin d’être terminée

Alors que l’enquête progresse, des questions demeurent sur l’ampleur réelle de cette affaire et les conséquences qu’elle pourrait avoir sur la présidence de Javier Milei. S’agit-il d’une simple erreur politique ou d’une manipulation économique à grande échelle ? Une chose est certaine : le scandale du Libra marquera durablement le débat politique et financier en Argentine.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

✉️infolettre

Je m'abonne

Si t'étais abonné à notre infolettre quotidienne, tu serais sûrement déjà au courant.

En cliquant sur «JE M’INSCRIS», je consens à recevoir, par courriel, les communications de IGSNEWS ainsi que ses promotions et celles de ses partenaires.

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Partager le lien