Évacuation d’urgence après une explosion meurtrière d’un camion-citerne à Miragoâne dans le sud-d’ouest d’Haïti

Mis à jour le 21 septembre 2024 à 22h45

Une tragédie a frappé la ville de Miragoâne, dans le sud-ouest d’Haïti, le samedi 14 septembre, lorsqu’un camion-citerne a explosé, causant la mort d’au moins 24 personnes et en blessant une quarantaine d’autres, dont plusieurs grièvement brûlées. Selon les autorités locales, l’explosion s’est produite après que le réservoir du camion, transportant du carburant, a été perforé en heurtant un véhicule en panne. Des habitants se sont précipités pour récupérer l’essence qui fuyait, ce qui a entraîné l’explosion, provoquant des scènes de désolation et de destruction.

En plus des victimes humaines, une vingtaine de motocyclettes et une voiture ont été complètement carbonisées par les flammes. Le bilan humain continue de s’alourdir, et les autorités redoutent que le nombre de morts puisse encore augmenter, avec plusieurs personnes dans un état critique.

Face à l’ampleur de la catastrophe, une vaste opération d’évacuation a été mise en place. Les Nations-Unies, en collaboration avec le gouvernement haïtien, ont fourni un hélicoptère pour transporter les blessés les plus graves vers des hôpitaux spécialisés à Port-au-Prince. Médecins sans Frontières (MSF) a également mobilisé ses équipes pour participer aux évacuations. Le ministère de la Santé publique, en partenariat avec MSF, a annoncé qu’un vol médical est prévu pour évacuer 19 grands brûlés vers des centres de soins plus équipés, notamment l’hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince, qui s’est préparé à recevoir ces patients en urgence.

Emmanuel Pierre, directeur général de la Protection civile, a précisé que six ambulances de Médecins sans Frontières étaient en route pour transporter les blessés restants. À ce jour, six victimes ont déjà été évacuées par hélicoptère, tandis que d’autres doivent être transférées dans les prochaines heures. « Le Premier ministre Garry Conille a organisé ces évacuations avec le soutien des Nations-Unies et d’autres partenaires », a-t-il expliqué.

Le lendemain de la catastrophe, dimanche 15 septembre, les équipes médicales locales et internationales redoublaient d’efforts pour stabiliser les patients dans les hôpitaux des Nippes, notamment à Saint Boniface, où plusieurs grands brûlés ont été admis. Le personnel médical a été salué pour son professionnalisme et son engagement face à cette crise sans précédent. Les hôpitaux, bien que débordés par le nombre de blessés, continuent de fournir des soins critiques aux survivants, tout en soutenant les familles des victimes.

L’explosion de Miragoâne met en lumière la vulnérabilité des infrastructures haïtiennes, notamment en matière de sécurité routière et de gestion des matières dangereuses. Le gouvernement, avec l’appui de la communauté internationale, s’efforce de répondre à cette crise et d’empêcher de nouvelles tragédies similaires. Cette catastrophe ravive également les débats sur la nécessité de renforcer la préparation aux urgences en Haïti, un pays souvent confronté à des catastrophes naturelles et humaines.

Les autorités haïtiennes ont exprimé leur solidarité avec les victimes et leurs proches, tandis que les secours continuent d’affluer dans la région pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin.

Avec les informations du quotidien d’Haiti Le Nouvelliste

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