L’intelligence est simple et compliquée. Comparer les Noirs et les Blancs sur ce terrain l’est encore plus. Les stéréotypes disent que les Noirs sont nés pour la musique, le sport, et l’art. Les Blancs, eux, seraient faits pour la science et la technologie. Ces croyances ont survécu longtemps, mais elles ne racontent pas toute l’histoire.
Les racines des préjugés
Ces idées ne viennent pas de nulle part. Pendant des siècles, les Blancs ont gouverné et réduit les Noirs en esclavage. Pour justifier cela, ils ont inventé des théories racistes. Des penseurs comme Arthur de Gobineau, auteur de «Essai sur l’inégalité des races humaines », ont contribué à la construction de cette hiérarchie intellectuelle supposée, où les Blancs occupaient le sommet en raison de leurs « facultés intellectuelles supérieures ». Ces théories ont été largement discréditées, mais leurs échos persistent encore aujourd’hui sous la forme de préjugés raciaux.
Il suffit de regarder l’Égypte ancienne pour comprendre que les Noirs n’étaient pas moins intelligents. Cette civilisation a construit des pyramides, exploré les étoiles et écrit des traités de médecine. Imhotep, un Noir, a été l’un des premiers architectes et médecins de l’histoire. Pendant ce temps, les Européens n’en étaient qu’à leurs premiers balbutiements. Mais l’histoire de l’Égypte a été déformée pour ne pas reconnaître sa véritable origine africaine.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, l’Europe a pris un envol scientifique. Galilée, Newton et Léonard de Vinci ont fait des découvertes qui ont changé le monde. Ces hommes n’étaient pas intelligents parce qu’ils étaient Blancs, mais parce qu’ils vivaient dans une époque favorable à la diffusion des savoirs. Leur héritage reste immense, mais il n’efface pas celui des Noirs.
Le talent dans les arts : un mythe?
Les Noirs sont souvent associés à la musique, la danse ou le sport. Des icônes comme Michael Jackson ou Serena Williams sont devenues des légendes. Des temples culturels comme Harlem aux États-Unis, ou la Négritude en Afrique, ont fait éclore de nombreux talents. Cela a renforcé l’idée que les Noirs sont doués pour les arts.
Mais est-ce naturel ? Pas forcément. La ségrégation et le racisme ont longtemps empêché les Noirs d’accéder à l’éducation et aux sciences. Les domaines culturels sont devenus une échappatoire, une zone où ils pouvaient s’exprimer. L’exclusion des autres champs les a poussés à s’imposer dans ces espaces. Ce n’était pas un choix, mais une nécessité.
L’intelligence sous différentes formes
L’intelligence ne se limite pas à la science ou à l’art. Howard Gardner a montré qu’il existe plusieurs formes d’intelligence : logique, musicale, corporelle, interpersonnelle. Les Noirs et les Blancs développent ces capacités de manière différente selon leur environnement.
Ce n’est pas la biologie qui décide qui sera bon en maths ou en danse. Ce sont les contextes sociaux et économiques. De nombreux Noirs ont réalisé des avancées scientifiques malgré les obstacles. George Washington Carver, un agronome noir, a révolutionné l’agriculture aux États-Unis. Cheikh Anta Diop, un chercheur sénégalais, a montré que l’Égypte antique était une civilisation noire, rompant avec les vieux préjugés.
Contributions noires à la science
Prenons Cheikh Anta Diop. Ce scientifique a non seulement restauré la fierté africaine en prouvant l’origine noire de l’Égypte, mais il a aussi contribué à la physique nucléaire. Cela montre que l’idée que les Noirs sont éloignés de la science est fausse.
Il y a aussi Katherine Johnson, une mathématicienne afro-américaine. Ses calculs ont permis aux États-Unis de réussir les premières missions spatiales. Malgré les barrières raciales et de genre, elle a prouvé que la science n’appartient à personne.
Rejeter les stéréotypes
L’intelligence n’a pas de couleur. Noirs et Blancs ont leurs forces et leurs faiblesses. Les stéréotypes qui disent que les Noirs sont faits pour les arts et les Blancs pour les sciences sont dépassés. L’histoire nous montre que chaque groupe peut briller dans tous les domaines.
Pour comprendre l’intelligence humaine, il faut s’éloigner des idées simplistes. Chacun, peu importe sa race, a le potentiel d’exceller, que ce soit dans un laboratoire ou sur une scène. L’intelligence humaine est vaste. Elle transcende les frontières, les couleurs, et les préjugés.





