Milan bannit la cigarette dans les espaces publics et impose de lourdes sanctions

Mis à jour le 2 janvier 2025 à 8h41

Depuis le 1ᵉʳ janvier, Milan a interdit de fumer dans la rue, sauf si le fumeur se trouve à au moins 10 mètres d’autres passants. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de réduire la pollution de l’air et de protéger la santé publique. Les contrevenants risquent des amendes pouvant atteindre 240 euros. Cependant, la décision divise : si certains applaudissent cette initiative, d’autres la considèrent comme une atteinte à leur liberté individuelle.

La mairie de Milan justifie cette interdiction en se basant sur des études environnementales montrant que la cigarette est responsable de 7 % des émissions de particules fines. Anna Scavuzzo, adjointe au maire, explique : « La cigarette, comme toute combustion, contribue à l’émission de particules. » Ces particules sont particulièrement nocives, affectant non seulement les fumeurs, mais aussi l’ensemble des habitants.

En 2021, la ville avait déjà introduit des restrictions, interdisant de fumer dans les jardins publics, aux abris de bus ou dans les aires de jeux. Toutefois, ces premières mesures avaient eu peu d’effets sur la qualité de l’air. Désormais, les autorités ont décidé d’aller plus loin en interdisant complètement la cigarette dans tous les espaces publics à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Cela inclut les rues, les parcs et même les terrasses de cafés.

Cette initiative ne fait pas l’unanimité. Les débitants de tabac, par exemple, craignent une baisse de leurs revenus, tandis que certains fumeurs dénoncent une restriction excessive de leur liberté. « Je veux l’amende, je l’attends. Pour l’accrocher avec les photos de mes chanteurs préférés. Je trouve ça incroyablement stupide », ironise un habitant récalcitrant.

Malgré les critiques, de nombreux défenseurs de l’environnement et de la santé publique saluent la décision. Selon eux, cette interdiction envoie un signal fort, montrant que la qualité de l’air et la santé collective doivent primer sur les intérêts individuels. D’autres grandes villes européennes, comme Barcelone ou Paris, ont déjà adopté des mesures similaires, bien que l’interdiction milanaise soit l’une des plus strictes.

La question reste de savoir si ces restrictions auront un impact réel sur les comportements et sur la qualité de l’air. En 2021, le manque de contrôles et de sensibilisation avait limité l’efficacité des premières mesures. Cette fois-ci, la municipalité prévoit des campagnes d’information et un renforcement des contrôles pour assurer le respect des nouvelles règles.

Si les résultats sont concluants, Milan pourrait devenir un modèle pour d’autres villes confrontées à des problèmes similaires. En attendant, cette interdiction marque un tournant dans la lutte contre la pollution et les habitudes de consommation du tabac. La guerre contre le tabac ne fait que commencer à Milan, et ses effets seront observés de près dans les mois à venir.

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