L’ONU appelle à protéger l’UNRWA, seul rempart pour les réfugiés palestiniens

Mis à jour le 29 octobre 2024 à 6h44

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé une vive inquiétude face à l’adoption récente par le Parlement israélien d’une loi interdisant les activités de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) sur le territoire israélien. Cette loi, qui interdit à l’UNRWA de mener ses missions humanitaires, pourrait, selon Guterres, avoir des répercussions dramatiques non seulement pour les réfugiés palestiniens, mais aussi pour la stabilité et la sécurité régionales.

Dans un communiqué officiel, M. Guterres a déclaré : “Il n’y a pas d’alternative à l’UNRWA”. Cette agence onusienne, créée en 1949 pour soutenir les réfugiés palestiniens, fournit des services essentiels dans des domaines tels que l’éducation, la santé et l’aide alimentaire. Pour Guterres, toute restriction imposée à l’UNRWA compromettrait gravement la sécurité des réfugiés palestiniens, notamment dans les territoires occupés.

Une décision lourde de conséquences

L’adoption de cette loi survient à un moment de fortes tensions au Moyen-Orient. L’UNRWA joue un rôle central pour les réfugiés palestiniens, qui comptent sur ses services pour survivre. Son interdiction en Israël pourrait perturber gravement les opérations de l’agence, affectant plus de cinq millions de Palestiniens dispersés entre la Cisjordanie, Gaza, la Jordanie, le Liban et la Syrie.

En interdisant l’UNRWA, Israël renonce à une structure de soutien qui a permis de stabiliser la situation des réfugiés palestiniens. Selon des experts en relations internationales, une réduction des opérations de l’UNRWA pourrait engendrer un sentiment de marginalisation parmi les réfugiés et alimenter un cycle de violence et d’instabilité.

“Il est crucial que la communauté internationale soutienne l’UNRWA pour prévenir une crise humanitaire de grande ampleur”, a insisté Guterres, tout en appelant les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies à se pencher sur la question. Selon lui, la présence de l’UNRWA est “indispensable” pour maintenir un minimum de sécurité et de dignité dans la région.

Un impact potentiellement déstabilisateur

Outre les conséquences humanitaires, M. Guterres a mis en garde contre les effets politiques et sécuritaires de cette décision. En coupant les aides essentielles, il craint que les réfugiés palestiniens se tournent vers des moyens désespérés, augmentant ainsi les risques de tensions. “La mise en œuvre de cette loi serait préjudiciable à la résolution du conflit israélo-palestinien ainsi qu’à la paix et à la sécurité dans l’ensemble de la région”, a-t-il ajouté.

En réponse à cette situation critique, le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé une réunion d’urgence pour discuter de la situation au Moyen-Orient, à la demande de l’Iran. Ce dernier, visiblement inquiet des actions récentes d’Israël, y voit une montée des tensions et a exprimé des inquiétudes quant à la sécurité régionale.

Les récentes frappes israéliennes et les tensions avec l’Iran

La décision de restreindre l’UNRWA intervient dans un contexte de tensions militaires entre Israël et l’Iran. Samedi dernier, l’armée israélienne a lancé des frappes aériennes contre des sites iraniens liés à la fabrication de missiles, déclenchant une vive réaction de Téhéran. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé que ces frappes avaient “atteint leurs objectifs”, tandis que l’Iran a répliqué en déclarant qu’il se réservait “le droit de se défendre”.

Ces frappes israéliennes, justifiées par Israël comme une mesure de sécurité, exacerbent les tensions avec l’Iran, qui a menacé de riposter. “Nous ne tolérerons aucune attaque contre notre territoire et nous répondrons en conséquence”, a déclaré un porte-parole iranien. Cette escalade militaire inquiète les Nations Unies, car elle pourrait déstabiliser encore davantage une région déjà marquée par de nombreux conflits.

L’avenir incertain de l’UNRWA

Le futur de l’UNRWA est désormais au centre d’un débat complexe. Bien que son rôle soit indéniable pour le bien-être des réfugiés palestiniens, l’agence fait face à de nombreux défis financiers et politiques. Plusieurs pays donateurs ont récemment réduit leurs contributions, compliquant le financement de ses opérations. Ce désengagement a conduit à une dépendance accrue vis-à-vis d’autres sources de financement, ce qui limite sa capacité à répondre aux besoins croissants des réfugiés palestiniens.

Pour Antonio Guterres, la suppression de l’UNRWA pourrait plonger la région dans un cycle de pauvreté et de désespoir. L’absence d’une alternative à l’agence rend la situation particulièrement délicate, car aucun autre organisme ne peut actuellement combler le vide qu’elle laisserait derrière elle.

Les implications pour le processus de paix

L’interdiction de l’UNRWA risque également de compliquer les efforts de paix au Moyen-Orient. En réduisant l’accès aux services de base pour les réfugiés palestiniens, la communauté internationale craint un accroissement des tensions entre Israël et les populations palestiniennes, ce qui pourrait compromettre davantage toute solution pacifique au conflit israélo-palestinien.

Le soutien de l’ONU à l’UNRWA est basé sur l’idée que l’aide humanitaire est une composante essentielle de la paix. Pour Guterres, l’UNRWA n’est pas seulement une organisation humanitaire, mais aussi un vecteur de stabilité et de sécurité pour la région. “La question des réfugiés palestiniens est centrale pour la résolution du conflit. Une fois la paix atteinte, la mission de l’UNRWA pourra s’achever. Mais jusqu’à ce jour, elle reste essentielle”, a-t-il affirmé.

La communauté internationale en alerte

Alors que le débat autour de l’UNRWA se poursuit, de nombreux pays ont exprimé leur soutien à l’agence. Des diplomates européens et arabes ont souligné l’importance de l’UNRWA pour garantir la stabilité de la région et ont appelé Israël à reconsidérer sa position. L’Union européenne a notamment déclaré qu’elle continuerait à financer l’UNRWA tant que la situation des réfugiés palestiniens n’était pas résolue.

Face aux enjeux politiques et humanitaires, le Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait envisager des résolutions pour garantir que l’UNRWA puisse poursuivre ses activités. Dans l’attente de cette réunion, la communauté internationale reste en alerte, consciente que toute perturbation des activités de l’UNRWA pourrait avoir des répercussions importantes sur la sécurité régionale.

Pour Antonio Guterres, la survie de l’UNRWA est une question cruciale non seulement pour les millions de réfugiés palestiniens, mais aussi pour l’avenir du Moyen-Orient. “Il n’y a pas d’alternative à l’UNRWA”, a-t-il rappelé, insistant sur l’importance de préserver cette agence en tant que pilier de stabilité. Dans un contexte de tensions croissantes, la communauté internationale est désormais appelée à soutenir l’UNRWA pour prévenir une crise humanitaire et éviter

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