Le commerce international joue un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté mondiale. Cependant, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, souligne que de nombreuses économies à faibles revenus ont été marginalisées. La solution qu’elle propose est une « re-mondialisation », qui consiste à inclure davantage ces pays dans l’économie mondiale en les aidant à attirer des investissements directs étrangers et à développer leurs échanges commerciaux.
Okonjo-Iweala explique que l’adhésion à l’OMC ou la signature de l’Accord sur les tarifs douaniers pourrait permettre à ces économies de multiplier par 140 % leurs échanges avec les autres membres. Pourtant, elle insiste sur le fait que le commerce seul ne peut résoudre les inégalités mondiales. Des politiques nationales de soutien sont également nécessaires pour renforcer les capacités des travailleurs et améliorer leur mobilité.
Dans un contexte mondial marqué par une montée du protectionnisme, l’économiste en chef de l’OMC, Ralph Ossa, a rappelé l’importance de maintenir un système commercial multilatéral ouvert, prévisible et non discriminatoire. Selon lui, cette tâche devient de plus en plus difficile à accomplir en raison des tensions géopolitiques actuelles.
Des politiques nationales pour soutenir le commerce
Le commerce, bien que central, n’est pas la solution unique aux disparités économiques. Le rapport de l’OMC met en avant la nécessité de politiques nationales d’accompagnement, telles que la formation professionnelle, les allocations-chômage et un accès plus large à l’éducation. Ces mesures permettraient d’améliorer les qualifications des travailleurs et leur capacité à s’adapter aux changements de l’économie mondiale.
Les économies à faibles revenus sont souvent moins impliquées dans le commerce international, reçoivent peu d’investissements étrangers et sont dépendantes des produits de base. De plus, elles ont un nombre limité de partenaires commerciaux. L’OMC estime que la diversification de leurs exportations et la participation accrue au commerce mondial sont essentielles pour leur développement économique.
Lutter contre le protectionnisme
Ngozi Okonjo-Iweala met également en garde contre les effets néfastes du protectionnisme. Bien qu’il puisse sembler être une solution pour protéger les économies nationales, elle estime que ce n’est pas une voie durable pour inclure les pays en développement. Au contraire, cela pourrait entraîner des coûts de production plus élevés et provoquer des représailles commerciales, aggravant ainsi les tensions économiques.
La directrice générale de l’OMC prône donc une approche ouverte et collaborative pour soutenir les économies les plus faibles. Selon elle, il est impératif de renforcer les mécanismes de coopération mondiale et de mettre en place des stratégies qui encouragent les investissements étrangers et les échanges commerciaux, tout en soutenant les travailleurs nationaux à travers des politiques inclusives.
L’avenir du commerce mondial dépendra de la capacité des nations à coopérer et à intégrer les économies les plus vulnérables, offrant ainsi une chance à tous de bénéficier des avantages de la mondialisation.








